Le cuisinier psychiatre.
Accessoire : une blouse blanche – un stéthoscope – un rouleau à pâtisserie – un scalpel …
xxx ?
Bonjour …. Attendre la réponse …. Ou répéter le bonjour
Vous me reconnaissez ? … attendre un peu … M’enfin ….. mon costume, mes outils, mes
mains, mes yeux …..
C’est moi ……………. Gérard Miller ……… le jardinier de Nice!
Mais non, je blague, je suis Yfig, le psychiatre du zoo de Vincennes.
Vous le saviez sûrement déjà, les animaux, tout comme les hommes, ont besoin de soins
psychologiques. Ils ont leurs paranoïas, leurs psychoses, leurs délires …
Et vous savez comment ça se traduit ?
LA PANNE SEXUELLE ! le raplaplat total, nada, morne plaine, Waterloo et Trafalgar en
stéréo !
Et ça, c’est grave car dans ces cas là, pas de reproduction, le zoo est obligé d’acheter des
animaux à d’autres zoos et ça coûte bonbon !
Vous savez combien coûte un éléphant ?
Le prix de deux hippopotames !
Un ours ?
Trois phacochères !
Un gibbon est aussi cher qu’un sapajou ! Oui, ça, c’est à cause de la rareté.
Alors quand vous avez un éléphant en panne ….. Qui vous appelez ? Eh oui, le psychiatre des
animaux ….. Moi !
Vous vous demandez comment je pratique ?
Ouaip ! eh ben sortez d’abord 500 euros, c’est le prix de ma consultation !
Non, n’insistez pas, je ne vous dirais rien de mes clients, je suis tenu au secret professionnel !
Imaginez ce que penserait de moi un crocodile dont je dévoilerais les déboires amoureux !
Sûr, il me boufferait !
Mon prédécesseur, le docteur Foldingue s’est fait bouffer par un requin blanc (qu’on appelait
queue molle), le psy avait révélé à la presse les complexes oedipiens de ‘queue molle’ qui
l’empêchaient de forniquer avec sa charmante épouse.
Oui, vous le comprenez bien, c’est un métier à risques ! Je reste prudent !
Mais j’en ai déjà trop dit ! Parlons plutôt de mon second métier …. Car je ne suis pas psy à
temps plein, mais vacataire, je n’interviens qu’en cas de panne, le reste du temps, je suis
cuisinier à la brasserie du jardin d’acclimatation.
Je recycle !
La spécialité de la brasserie, c’est l’animal sauvage.
Je cuisine du boa, de l’éléphant, du buffle, du panda, même des grenouilles et des escargots !
Tiens, le dernier que j’ai mitonné, c’est le requin blanc stérile, on en a trouvé un autre plus
jeune, plus viril, plus entreprenant, alors évidemment j’ai pris ‘queue molle’ pour la brasserie
…… bah, ça a remboursé une partie de l’achat de ‘braquemart’, le nouveau requin.
Ca, par contre, comment cuisiner le requin blanc, je peux vous en parler, il ne risque plus de
me bouffer …. Vous faites macérer le requin dans une marinade aux vins blanc et citron vert,
avec de l’échalote, et de l’ail, sans oublier de la ciboulette et un foie de morue. Cuire au four à
180° pendant une heure et servir avec des pommes de terre en robe de chambre.
Allez, je vous quitte, j’ai une guenon sur le feu et un raton laveur en panne !!!!!